samedi 29 mai 2010

Cette semaine, le Festival Sous les cèdres de Montbonnot

Au cours des derniers mois, j'ai eu la chance de donner un coup de main à mon collègue d'Ovniprod, Karl Ouchet, qui est directeur artistique du Festival Sous les cèdres de Montbonnot, une petite ville juste à côté de Grenoble. Karl est responsable de la programmation de ce festival ainsi que d'un autre, celui-là en juillet, une fête médiévale à Saint Antoine L'abbaye. Le Festival Sous les cèdres débute ce jeudi 3 juin et se termine le samedi 5 juin. Je me suis occupée des communications et relations de presse.

Un chapiteau est installé dans le parc pour garantir la tenue des spectacles, même par temps de pluie. Voici la programmation complète :


Jeudi 3 juin

18 h 30 : Ouverture du parc au public
Repas servi de 19 h à 21 h 30


19 h à 20 h : Théâtre « Confidences et petits mondes » par la compagnie 3 Pièces-Cuisine
Les textes proposés mêlent des échos de la vie quotidienne, dans leur fugacité et leur légèreté. Ils seront présentés sous la forme d’une déambulation dans l’enceinte du parc de Miribel. Sur les bancs, lescomédiens inviteront le public à les joindre pour des confidences littéraires.Mise en scène : Philippe Boyau.

20 h 15 à 21 h : Théâtre « À table ! » par les Tréteaux de la Souchière
L’atelier théâtre de Montbonnot propose de petites formes théâtrales au coeur de la cédraie. Un groupe de comédiens qui philosophent, s’expriment, s’extasient, revendiquent au sujet de la gastronomie, du bien manger, de la gourmandise et du plaisir… Mise en scène de Benoit Kopniaeff et Céline Hernandez.

21 h à 21 h 30 : Musique - Concert théâtralisé du quatuor à cordes Black Quartet
« Cordes en mouvement »
Le Black Quartet est un quatuor à cordes (violons, alto, violoncelle) formé de Violaine Soulier et Nicolas Lopez, violons, Pierre Marinet, alto et Elisabeth Renau, violoncelle. Il se consacre à l’exploration des musiques d’aujourd’hui. Les quatre musiciens ont l’esprit aventurier et cherchent inlassablement à faire sonner autrement leurs cordes, avec un brin de désinvolture et beaucoup de gourmandise.

21 h 30 à 22 h 30 : Théâtre - « Pourquoi mes frères et moi on est parti »
Jean-Cyril Vadi ne met en scène que des hommes dans cette pièce pour révéler l’urgence d’une jeunesse appelée par l’exil. On y raconte la vie d’une fratrie comme tant d’autres, faite de violence et d’amour, de paix et d’affrontements guerriers, d’écoute aussi et de malentendus. Une fratrie qui ressemble à l’humanité.

22 h 30 à 23 h 30 : Musique Black Quartet
Retour du Quartet pour une fin de soirée musicale et conviviale.


Vendredi 4 juin

14 h 30 à 15 h 30 : Séance scolaire : ZUT

Ces trois chanteurs vous embarquent pour un vrai concert à l’énergie rock, haut en couleur et dynamique. On y cuisine les mots, on y parle des petits pourquoi et d’un asticot qui croit en ses rêves, on scande le droit à la gadoue et on y danse même sur un pied ! Servies par des mélodies accrocheuses et des textes qui font mouche, les chansons de ZUT touchent les petits comme les grands et au final régalent toute la famille. En quatre albums, ZUT a su imposer sa patte pour figurer désormais parmi les incontournables de la chanson pour enfants.
« Bourré d’humour, d’énergie et de bons sentiments, c’est un voyage musical plein d’énergie et de bonne humeur auquel vous invite ce groupe pas comme les autres. Une vraie fête ! » - Pariscope

18 h 30 : Ouverture du parc au public
Repas servi de 19 h à 21 h 30

19 h à 20 h : Théâtre « Confidences et petits mondes » par la compagnie 3 Pièces-Cuisine

19 h 30 à 20 h 30 : Théâtre jeune public - « Choupette, la gouttelette » par Z’elle et Compagnie
Le cycle de l’eau dans notre environnement avec tendresse, humour, émotion. Une comédienne et une musicienne pour une petite averse… salutaire ! avec Nelly Rochas et Sylvie Péju. Choupette, la gouttelette, est impatiente de découvrir le monde et sa vie de Gouttelette !

20 h 30 à 21 h 45 : (sous chapiteau) : ZUT - séance tout public
« C’est amusant, bondissant, dans l’air du temps. Ludique et ingénieux. » - Télérama

22 h à 23 h : Rencontre / dédicace avec les artistes


Samedi 5 juin

18 h 30 : Ouverture du parc au public

Repas servi de 19 h à 21 h 30

19 h à 20 h : Théâtre « Confidences et petits mondes » par la compagnie 3 Pièces-Cuisine

20 h 15 à 21 h : Théâtre « À table ! » par les Tréteaux de la Souchière

21 h à 23 h 15 : Soirée canadienne - Concert de Suroît avec Paul Kunigis en 1ère partie
Paul Kunigis a gagné un Juno en 2003 (victoire de la musique au Canada) pour son magnifique album Balagane (Jeszcze Raz). Cet artiste et poète polyglotte poursuit sa route et nous présente des chansons tirée de ses quatre albums ainsi que plusieurs nouvelles compositions. Il ajoute à ses sonorités métissées de nouvelles tonalités qui insufflent à l’ensemble de ses compositions originales, chantées en polonais, hébreu, français et anglais, une facture contemporaine mais qui laissent intacte ses origines.

Suroît bouscule et façonne la musique folk et celtique québécoise et acadienne. Les musiciens de Suroît, des Îles-de-la-Madeleine, créent un son unique depuis 30 ans. Partout dans le monde, les concerts festifs restent des moments forts dans la mémoire de chaque spectateur. Musiciens multi-instrumentistes ils déploient, partout où ils se produisent, l’énergie du suroît, ce vent du sud-ouest qui apporte le beau temps. Un violon, une guitare électrique, le rythme des pieds apportent une brise de fraîcheur à la musique traditionnelle.

23 h 15 à minuit : Rencontre avec les artistes autour d’un verre.

mercredi 19 mai 2010

Entre la France et l’Acadie, mon cœur balance

C’est en écrivant une lettre à un ami ces jours-ci que je me suis rendue à l’évidence. Entre la France et l’Acadie, mon cœur balance. Je suis en France depuis cinq mois maintenant, et il ne me reste qu’un mois ici. Mon vrai chez-moi, c’est le Canada, l’Acadie, Moncton. Je suis bien chez-moi, très bien même. J’aime tout là-bas : les amis, la famille, les collègues, le travail, l’environnement, la culture, etc. Mon chez-moi temporaire pour six mois en 2010, c’est la France, c’est Grenoble. Ce que j’aime ici, c’est ma liberté d’action, mon temps que je peux mieux gérer et, surtout, mes collègues et mon environnement de travail. Remarquez que je travaille sur les mêmes dossiers ici qu’à Moncton, je travaille à mes propres projets, mais bon, beaucoup de choses sont différentes.

Mon cœur balance donc entre être ici et être chez-moi. C’est sûr et certain que je retourne chez-moi à la fin juin, mais plus les jours avancent, plus je me rends compte qu’une grande partie de mon cœur va rester en France ; j’ai l’impression de perdre une partie importante de ma vie, un vide que j’aurai bien du mal à combler à mon retour chez-moi.

Au moins je me dis que socialement, ma vie sera pas mal plus intéressante à Moncton qu’ici. En France, les gens sont très individualistes. C’est très difficile d’entrer en contact avec ceux et celles que l’on ne connait pas. Si je suis seule dans un endroit public, un resto, un bar, une salle de spectacle, jamais ou presque jamais un voisin ne va m’adresser la parole. C’est la grosse différence entre ici et l’Acadie. Chez-nous, on fait des efforts pour intégrer les gens… Mais bon, c’est le seul point négatif que j’ai à souligner pour l’instant. J’avoue que c’est quand même un point important puisque l’aspect social a une grande place dans ma vie.

Au cours des derniers mois, je me disais que je devrais peut-être garder mon logement en France, que ce serait plus facile pour moi d’y venir régulièrement en sachant que j’ai un pied à terre ici. Mais bon, plus le temps avance, plus je me dis que ce serait fou de faire cet investissement. C’était comme si en prenant la décision de garder mon appart, je sentais moins la fin du projet arriver, mais bon, ça ne pourra pas se faire, je ne peux me payer ce luxe. Je vais devoir trouver un autre moyen de ne pas sentir que c’est la fin !

Je vais revenir en France, j’ai déjà deux courts séjours de prévus ici en août et en octobre, mais ce n’est pas la même chose. Vous devez vous dire que je ne suis qu’une enfant gâtée, que je devrais me satisfaire de cette merveilleuse expérience que je suis en train de vivre, de la chance que j’aie de voyager souvent du Canada vers l’Europe, et vous aurez sûrement raison. Je sens que je suis sur le point de fermer un volet de ma vie que je ne veux tout simplement pas fermer. Comme le dit Ariane Moffatt, « je veux tout » !

J’ai toujours voulu tout et rien de moins ;-) J’avais 12 ans quand je l’ai su, quand j’ai su que la chose qui allait marquer ma vie, ce serait mon indépendance, ma capacité de prendre des décisions. J’avais hâte que ce jour arrive. Je me couchais tous les soirs en y pensant, en y rêvant. C’est certain que si je n’avais pas eu les parents que j’aie, qui m’ont suivi dans tous mes projets sans ne jamais les remettre en question, et si je n’avais pas eu la santé de fer que j’aie, je n’aurais probablement pas pu décider du chemin à prendre. Mais heureusement, je n’ai pas connu de grandes barrières.

En ce moment-ci, je sens que je perds le contrôle de mon indépendance… parce que ce sont mes sentiments qui prennent le dessus. Pas facile à avouer. Pas facile du tout. Ne vous en faites pas, je suis bien, en tous cas relativement bien ! Tout va très bien dans ma vie. C’est juste que mon cœur bat entre la France et l’Acadie. Mais tout de même, j’ai très hâte de revenir à la maison. D’ici là, il me reste un mois pour continuer à apprendre à mieux connaître le monde du spectacle en France. Dossier à suivre…

mardi 18 mai 2010

Le Festival Alors… Chante ! de Montauban : un événement à la hauteur de sa réputation

Du 12 au 16 mai 2010, j’ai participé au Festival Alors… Chante ! Je voudrai y aller à chaque année à ce merveilleux festival mais bon, pour l’instant, je me contenterai de cette dernière semaine que je viens d’y passer. Montauban, une jolie petite ville du sud de la France, accueille depuis maintenant 25 ans un festival de la chanson. Alors… Chante ! a vu sur ses scènes tous les grands noms de la chanson française du monde. Cette année, dans le cadre du 25e anniversaire de l’événement, une exposition affichant la liste des artistes qui y sont passés année après année a permis de voir l’ampleur de cet événement.

J’y étais d’abord parce que celui dont je gère la carrière depuis trois ans et demi maintenant, Pascal Lejeune, y présentait une vitrine devant environ 150 programmateurs provenant de la France, la Belgique, la Suisse et le Canada, et qui sont des directeurs de festivals, des responsables de programmation de salles de spectacles, des directeurs de services culturels au sein de municipalités, des chargés de spectacles au sein d’associations artistiques, etc.

Pascal faisait partie de l’opération « Découvertes » mise en place dans le cadre de ce grand festival de la chanson afin d’attirer l’attention de la presse, du public et surtout des professionnels de l’industrie de la musique sur 12 jeunes talents que le Festival a programmés. Le but de l’opération Découvertes, qui est à la base même du Festival, est de permettre des débouchés professionnels en Europe pour ces artistes.

Ce festival étant connu comme un « accélérateur de contacts ». Cette expression me plaît puisqu’elle est la raison d’être de mon séjour de 6 mois en France. Si vous avez suivi un peu ce blogue, vous savez que j’y suis venue surtout dans le but de développer davantage de contacts pour Pascal Lejeune et éventuellement pour d’autres artistes. On peut donc imaginer ce qu’une occasion comme celle-ci peut représenter pour moi !!! Je n’étais pas seule la semaine dernière à développer ce réseau de contacts ; mon collègue Karl Ouchet, d’Ovniprod, le « booker » de Pascal en France, m’accompagnait. À deux, nous avons remis des CD et dossiers de presse de notre artiste de l’heure à tous ces professionnels de l’industrie de la musique que nous rencontrions. Et nous leur avons proposé de mettre un spectacle de Pascal à leur prochaine programmation !

Pascal et ses musiciens, John Boulay et Isabelle Thériault, ont présenté leur vitrine le jeudi 14 mai, à 14 h 30, sur la scène du Magic Mirrors, au cœur même du Festival. Sur le site www.alorschante.com, vous pouvez écouter une chanson des 12 artistes de la scène Découvertes. Vous verrez que du talent, il y en avait à la tonne !

L’Académie Charles Cros

À notre première journée à Montauban, nous avons appris que Pascal était le récipiendaire d’un prix Coup de cœur de l’Académie Charles Cros. Le prix lui a été remis vendredi dernier dans le cadre du Festival (voir à ce sujet mon « post » précédent sur ce blogue). Ce prix permettra à Pascal de faire une tournée dans des lycées français. Ce qui est intéressant dans ce prix, c’est qu’on voit une fois de plus que les jeunes de 15-18 ans aiment bien Pascal. Lors de la dernière FrancoFête en Acadie, la Fédération des jeunes francophones du Nouveau-Brunswick avait remis leur prix coup de cœur à Pascal Lejeune.

ZAZ
www.myspace.com/zazofficiel

La chanteuse ZAZ a fait fureur lors de ce Festival, du moins auprès de nous, les Canadiens sur place. Elle chante des airs de jazz, dans un style éclectique un peu chanson française, un peu latino, un peu afro... Elle a d’ailleurs été l’un des coups de cœur de Pierre Fortier, directeur du Festival international de la chanson de Granby, et de Daniel Thériault, directeur du Festival acadien de Caraquet. Il est même possible que ZAZ, cette chanteuse à la voix cassée tout à fait unique, soit à Caraquet cet été ! Son premier album vient tout juste de sortir, le 10 mai. ZAZ et deux excellents musiciens, Guillaume Juhel (guitare) et Mathieu Verlot (contrebasse), ont même accompagné Pascal et son musicien John Boulay lors du spectacle final du Festival, là où tous les finalistes en Découvertes présentaient deux chansons. Un beau moment avec bien de l’énergie !

Jerem chante dans la douche
www.myspace.com/jeremchantedansladouche / http://www.jerem.fr/

« J’vous passe un savon », dit-il tout bonnement en distribuant sur le site du Festival son petit carton promo. J’ai eu la chance de voir le spectacle de Jerem intitulé « Dans la douche » dans le cadre du volet « off » du Festival. Ce volet était organisé par Catalyse, de Genève, dans une caravane et sur une scène à côté de la caravane. Dès le départ, on rit, les bouteilles de shampoing s’allument et font des sons. Il enregistre des « loops » avec plein d’objets, la brosse de toilette (ou le balai à chiotte comme ils disent ici). Jerem réussit à capter notre attention du début à la fin du spectacle. C’est un vrai show man et un excellent chanteur. À la fin, il nous lance l’enregistrement d’une foule qui crie « une autre, une autre »… on a bien ri !

Coup d’Marron
Le groupe Coup d’Marron vient de La Rochelle. Je les ai d’abord entendus alors qu’ils ne faisaient qu’une seule chanson, et quelle chanson ! Elle traite du grand nord canadien, une passion du chanteur et de son père, mais ils n’y sont jamais allés ! Cette chanson intitulée « Dawson » monte en intensité ! Moi qui y suis allée quatre fois, j’ai totalement vibré au son de cette chanson. Une bande dessinée accompagne le disque, un livre dont l’histoire au complet est basée sur la chanson « Dawson ». De cet artiste, de ce groupe, j’ai beaucoup aimé la voix du chanteur, l’accordéon. Je me suis procurée les deux CD du groupe. J’ai hâte de pouvoir les écouter attentivement. J’ai revu le groupe sur une scène extérieure du Festival. Vraiment bien !

Noga

Zédrus

ZAZ

Olivia Ruiz

Betina Vernet, de Catalyse, invite les gens à voir un spectacle dans la caravan.

Et les autres…
Parmi les autres artistes que j’ai vus au cours de la semaine et que j’ai bien aimé, notons BaliMurphy, Jules, Le Larron, Noga, Olivia Ruiz, Renan Luce, Aldebert et le Cirque Plume et bien sûr, Zédrus dont je vous ai déjà parlé.

lundi 17 mai 2010

Pascal Lejeune remporte un Prix coup de cœur de l’Académie Charles Cros en France

NOTE : Je vous propose un communiqué de presse que j'ai fait parvenir aux médias mercredi dernier...

L’artiste acadien Pascal Lejeune remporte un Prix Coup de cœur de l’Académie Charles Cros 2010-2011. Ces prix sont remis à chaque année par cette prestigieuse organisation à des artistes de la Francophonie internationale, dont un en provenance des Amériques. Le Québécois Sébastien Lacombe et le Franco-Ontarien Damien Robitaille étaient parmi les autres artistes canadiens en lice cette année. L’an dernier, c’est la chanteuse québécoise Ariane Moffatt qui a mérité cet honneur.

La remise des prix aura lieu vendredi midi par le président de l’Académie, Alain Fantapié, sur la scène du Magic Mirrors de Montauban, dans le sud de la France. « Nous sommes heureux de décerner ce prix à un Acadien puisque ça va nous permettre de faire connaître l’Acadie et sa vibrante culture, de par sa chanson, aux jeunes de 250 lycées français », a laissé entendre le président Fantapié. Notons que les Prix de l’Académie Charles Cros sont accompagnés d’une tournée de plusieurs lycées français.

En vitrine cette semaine en France
L’artiste de Pointe-Verte, au nord du Nouveau-Brunswick, est en vitrine cette semaine au Festival Alors… Chante ! de Montauban. Il présente ce spectacle devant environ 150 programmateurs provenant de la France, la Belgique, la Suisse et le Canada, soit des directeurs de festivals, des responsables de programmation de salles de spectacles, des directeurs de services culturels au sein de municipalités, des chargés de spectacles au sein d’associations artistiques, etc. Ils sont de Paris, Bruxelles, Toulouse, Genève, Lyon, La Rochelle, Valence, Nantes, Montpellier, Bordeaux, Caen, Lille, etc.

Pascal Lejeune fait partie de l’opération « Découvertes » mise en place dans le cadre de ce grand festival de la chanson afin d’attirer l’attention de la presse, du public et surtout des professionnels de l’industrie de la musique sur une douzaine de jeunes talents que le Festival a programmé. Le directeur du Festival, Jo Masure, explique que le but de l’opération Découvertes, qui est à la base même du Festival, est de permettre des débouchés professionnels en France, et ailleurs en Europe, pour ces artistes. Ce festival est connu comme étant un « accélérateur de contacts ».

Outre les artistes qui ont été sélectionnés sur la scène Découvertes, plusieurs artistes bien connus sont à la programmation de cette 25e édition d’Alors… Chante ! qui se déroule du 10 au 16 mai 2010. Notons entre autres la présence de Nicolas Jules, Jacques Dutronc, Olivia Ruiz, Arthur H, Raphaël, miCkey[3D], Imbert Imbert, Carmen Marie Vega, Aldebert, Renan Luce, etc.

Pascal Lejeune et ses musiciens, John Boulay et Isabelle Thériault, présenteront leur vitrine demain, soit le jeudi 14 mai, à 14 h 30, sur la scène du Magic Mirrors. Plus de détails sur le festival à http://www.alorschante.com/.

lundi 10 mai 2010

Mes impressions sur quelques spectacles vus au cours des derniers mois

J’ai vu plusieurs artistes en spectacle, en France et en Suisse, au cours des derniers mois, et je n’ai pas parlé de tout ce beau monde sur ce blogue. Voici donc quelques commentaires sur ces spectacles. J’en ajouterai d’autres au fur et à mesure que la semaine avance…


Damien Zédrus et son père Denys Surdez OU
Denis Surdez et son fils Damien Zédrus
http://www.zedrus.ch/  / www.myspace.com/zedrus

J’ai le goût de vous parler en premier d’un spectacle tout à fait extraordinaire, deux spectacles en fait, que j’ai vus dans le cadre du Festival Voix de Fête de Genève, en Suisse, le dimanche après-midi 14 mars. Le spectacle avait lieu dans un joli petit bar situé juste en face du fameux Chat Noir à Carouge, ville voisine de Genève. Ce soir-là, mon protégé Pascal Lejeune était en spectacle en clôture du Festival. En après-midi, il était prévu que nous allions voir Zédrus en spectacle. Ce chanteur Suisse est en fait un ami de Pascal, ils s’étaient rencontrés dans le cadre d’une résidence international au Festival international de la chanson de Granby, au Québec, six mois plus tôt. Dans le cadre de cette résidence, Pascal et Zédrus avaient écrit une chanson ensemble et en soirée au Chat Noir, il était prévu qu’ils la chantent ensemble (ce qu’ils ont fait).

Le spectacle de l’après-midi se passait en deux temps. En premier, le spectacle de Denys Surdèz suivi de celui de son fils, Zédrus, Damien de son prénom. J’ai assisté à ce spectacle avec quelques amis et collègues et croyez-moi, nous sommes tous ressortis de cette rencontre père-fils dans un état second. Quelle ambiance et que d’émotions ! Nous avons appris que le père n’était pas monté sur scène depuis très longtemps suite à une grave maladie qui l’aurait même laissé paralysé pendant un certain temps. Il y avait dans sa voix toute la nervosité de se retrouver à nouveau sur scène, mais en même temps, toute la passion contagieuse que peut avoir un artiste lorsqu’il se retrouve vraiment à SA place, c’est-à-dire devant son public. Denys Surdèz est un poète, un vrai, un pur, du genre Félix Leclerc. Ses textes sont d’une beauté incroyable. Certaines de ses chansons sont très touchantes et nous ramènent à nos propres expériences de vie. En fait, peu de personne dans la salle n’ont pas versé une larme à un moment donné ou à un autre pendant le spectacle. Dans mon cas, disons qu’il y a eu plusieurs larmes ! Voici un petit bout d’une de ses très belles chansons intitulée Entre la braise et la cendre. « J’ai pris tous les chemins qu’empruntent les saisons. Je sais que le bonheur, c’est toi dans la maison. C’est pouvoir être ensemble à regarder le soir. Être main dans la main, jusqu’à ne plus savoir, quelle est la tienne, quelle est la mienne. Je me demande comment le temps des cerises vient bercer notre été indien. Je me demande pourquoi, quand on se retrouve ensemble, c’est pas de froid que je tremble. Je me demande comment, je peux perdre encore le nord, rien qu’en parcourant ton corps. »

Zédrus a rejoint son père le temps de quelques chansons, avant de prendre la scène à son tour, accompagné de ses deux excellents musiciens. Le fils est aussi magicien des mots, mais dans un registre tout autre que celui de son père ! Très drôle, armé d’un langage souvent très cru, le chanteur nous donne sa vision du monde. Avec des titres de chansons comme Salopard, Vieux con ou Les femmes sont trop..., on s’attend à des histoires assez hot, et on les a ! J’aime beaucoup l’ambiance de Damien Zédrus. Il est vraiment show-man, il est drôle et touchant. Il a de beaux textes. Quand il est sur scène, on sent qu’il est exactement là où il veut être.


Pierrot le fou
www.myspace.com/groupeplf

Un autre Suisse que j’ai bien apprécié, c’est le groupe Pierrot le fou. Par contre, je n’ai pas vu ces artistes dans les meilleures conditions. C’était en plein après-midi dans la salle contact du Festival Voix de Fête, le samedi 13 mars. Nous étions donc une cinquantaine de gérants d’artistes et d’agences, à nos tables, à rencontrer les programmateurs pour leur parler de nos artistes. Une scène était installée dans cette toute petite salle. Je ne pensais pas qu’il y aurait de la musique cet après-midi là, mais oui ! Et voilà que monte sur scène Pierrot le fou. Tout de suite, j’ai aimé. Pierrot le fou, c’est dans le style chanson française, mais avec des sonorités trad. En fait, par bout, j’entendais des airs de Suroît ou encore de Soldat Louis. Un son un peu marin, breton, mais avec des sonorités chansons, folk, pop... Y’a d’ailleurs une pièce qui porte le titre de Marin. Très intéressant ! De belles voix, un beau style et des airs entraînants. J’aime. Ma chanson préférée : Le vieux vélo. J’aime aussi la pièce titre de l’album que j’ai : Madame, cette chanson pourrait être facilement chantée par Suroît.


Alcaz
http://www.alcaz.net/

Le 8 avril, je suis allée au Café des arts de Grenoble à un souper spectacle en compagnie du duo Alcaz, un groupe de Marseille. Je connais Alcaz depuis un peu plus d’un an. J’ai vu Jean-Yves Liévaux et Viviane Cayol pour la première fois alors qu’ils étaient en vitrine à la Bourse Rideau, à Québec, en février 2009. Ça avait été un de mes coups de cœur de Rideau. En novembre dernier, j’ai eu l’occasion de les revoir dans ma ville, à Moncton, alors qu’ils participaient à la FrancoFête en Acadie. Le mois dernier, ils étaient en spectacle à Grenoble, et j’y ai invité deux de mes collèges d’Ovniprod à se joindre à moi. Nous avons tous les trois passé une superbe soirée. Un bon repas, un très beau spectacle et une fin de soirée à prendre quelques verres avec les artistes et le propriétaire du Café. Mémorable…

Alcaz nous a offert un spectacle intime, tout en douceur, avec de très beaux moments. Ils nous ont raconté un peu leur histoire tout en nous présentant des chansons de divers styles, de différentes époques. Ils avaient choisi ce soir-là de faire un spectacle plus dénudé, sans trop de mise en scène, plus naturel. Et ils ont osé, chacun leur tour seul sur scène, nous présenter leur toute dernière composition, des chansons qu’ils n’avaient jamais faites en public.

                                                    Viviane Cayol du duo Alcaz.



Desbatailles
http://www.compagnie-propos.com/   /   www.youtube.com/debatailles?gl=FR&hl=fr 

Le vendredi 5 février, à Lyon, j’ai eu la chance de voir le spectacle Débatailles du chorégraphe Denis Plassard. Il s’agit en fait d’un spectacle de danse présenté sous forme de défis, voir de batailles, entre deux équipes. J’y suis allée avec mon collègue Pascal Auclair parce qu’un des artistes avec qui il travaille, l’accordéoniste Norbert Pignol, fait partie de la distribution du spectacle.

Le spectacle met en vedette cinq danseurs et trois musiciens. Inspiré de danses hip-hop et traditionnelles, et de compétitions sportives, le spectacle est présenté sous forme de concours ou deux équipes s’affrontent. Les batailles s’enchaînent et chaque défi met en compétition les blonds contre les bruns. Les danseurs ont tous deux perruques, une blonde et une brune, et porte l’une ou l’autre selon le camp dans lequel ils se trouvent, le temps d’une bataille. Le jeu se passe dans un ring… c’est très drôle. Les trois musiciens suivent le jeu, le percussionniste est l’arbitre. Les danseurs se bousculent, se soulèvent, se poussent, se battent… tout cela en dansant. Vraiment un concept génial. Il faut dire que les cinq danseurs sont de vrais athlètes, voire des acrobates, et qu’ils sont habillés en complet cravate !!!

Les danseurs sont Jim Krummenacker (danseur hip-hop), Vincent Martinez (artiste de cirque), Sylvain Julien (artiste de cirque), Xavier Gresse (danseur contemporain) et Denis Plassard (danseur contemporain). Les trois musiciens qui accompagnent les danseurs sont Norbert Pignol (accordéon), Jean Paul Hervé (guitares) et Nicolas Allemand (percussions).

Une cinquantaine de représentations de Débatailles ont eu lieu ou auront lieu au cours des prochains mois, pratiquement toutes à guichet fermé des mois à l’avance. Le spectacle connaît un succès fou, et il y a une bonne raison pour ça, il est tout à fait excellent, même génial !

(Cette photo est tirée du site web du spectacle)

samedi 1 mai 2010

Ça fait exactement 4 mois aujourd’hui que je suis à Grenoble !

Aujourd’hui 1er mai 2010. Ça fait exactement quatre mois que je suis à Grenoble. C’était le 1er janvier, en plein Jour de l’An, que je mettais les pieds à Grenoble, alors que tout le monde était en vacances ;-) Il neigeait fort en ville, chose très rare ici. En manchette dans le quotidien local : « climat canadien sur Grenoble ! » Aujourd’hui encore, mes collègues me le reprochent. C’est moi qui ai emmené la neige ! C’est ainsi que débutait une aventure que je planifiais depuis plusieurs mois, voire plus d’un an, soit celle d’apprendre à connaître le monde du spectacle en France.

Voici quelques-uns des objectifs que je m’étais fixés au départ :

• Travailler à partir des bureaux d’Ovniprod dans le but d’apprendre à mieux connaître le fonctionnement du monde du spectacle en France ;
• Développer mes connaissances et mes habiletés en booking de spectacles en travaillant près d’une équipe qui fait ce genre de travail au quotidien ;
• Comprendre le langage du monde du spectacle sur ce territoire ;
• Connaître le fonctionnement des communications et des relations médias reliés au monde du spectacle en France ;
• Développer le marché en France pour Pascal Lejeune ; signer une entente pour lui avec Ovniprod ; lui trouver des occasions de vitrines ; trouver des distributeurs pour les CD ; et enfin, utiliser ce « terrain Pascal Lejeune » pour d’autres artistes acadiens (pendant mon séjour en France et à mon retour) en vue de développer des réseaux de diffuseurs et de tourneurs potentiels pour les artistes acadiens ;
• Aider la Stratégie de promotion des artistes acadiens sur la scène internationale (SPAASI), qui m’aide financièrement dans cette aventure, à inviter davantage de tourneurs européens à la FrancoFête en Acadie.

L’idée de base de projet est partie d’une discussion qui a eu lieu il y a près de trois ans entre le coordonnateur de la SPAASI, Philippe Beaulieu, et Karl Ouchet d’Ovniprod qui était à Moncton pour la FrancoFête en Acadie. Il a été clair dès le départ que nous devions travailler sur la notion de réciprocité. L’équipe d’Ovniprod était tout autant intéressée à apprendre diverses notions du monde du spectacle en Acadie et au Canada, qu’ils étaient prêts à partager avec moi leurs connaissance du monde du spectacle en France. De plus, ils étaient intéressés à travailler avec moi pour mieux développer leurs stratégies de communications pour les artistes et les événements culturels, ce qui est en fait ma spécialité.

L’organisation du monde du spectacle en France
Dès le début de mon séjour, j’ai eu droit à un cours complet sur l’organisation du monde du spectacle en France. Comme professeur, un des mes collègues d’Ovniprod, Karl Ouchet. Quand il a commencé en parlant du 16e siècle, j’ai cru que le cours ne finirait jamais… ouf ! Mais nous sommes vite arrivés à la réalité d’aujourd’hui… heureusement ! Je ne ferai pas ici un bilan de mes 12 pages de notes sur le sujet, mais ce qui m’a le plus impressionnée est d’apprendre à connaître davantage les différents et nombreux niveaux de financement pour le spectacle vivant en France et la situation envieuse, pour nous Canadiens du moins, des intermittents du spectacle. Les travailleurs du monde culturel et les artistes en France ont du chômage à l’année… un système complexe à gérer, et un statut difficile à conserver, mais un programme tout à fait génial !

Un séjour qui débute en lion
Je vous en ai parlé ici sur ce blogue, dès mon arrivée, je suis partie deux jours dans un événement contact qui s’appelle La Route de 20. Peu après, avec toute l’équipe d’Ovniprod (nous sommes 8), j’ai participé aux BIS de Nantes. Et du début janvier à la mi-février, avec mon collègue Pascal Auclair, j’ai vu une bonne douzaine de spectacles de toutes sortes dans la région Rhône Alpes.

La Bourse RIDEAU et les East Coast Music Awards
Mi février, je suis revenue trois semaines au Canada puisque j’étais inscrite à deux événements contacts importants, la Bourse RIDEAU à Québec et les East Coast Music Awards (ECMA) à Sydney, en Nouvelle-Écosse. Entre les deux, j’ai passé une semaine à mon bureau à Moncton.

À Québec d’abord, j’avais un kiosque pour y représenter Pascal Lejeune, bien sûr. En plus, j’avais accepté d’y apporter des dossiers et CD de Visthèn, de l’Île-du-Prince-Édouard, afin d’aider le groupe à compléter une tournée déjà prévue à l’été 2010 au Québec. En enfin, j’y étais aussi pour représenter le groupe de la Nouvelle-Écosse, Bette et Wallet.

Après avoir passé une semaine à mon bureau, je me suis rendue aux East Coast Music Awards à Sydney, en Nouvelle-Écosse. J’y étais avec Pascal Lejeune et ses musiciens ainsi que Bette et Wallet, les deux groupes ayant chacun deux vitrines ! Une semaine très occupée mais quelle merveilleuse semaine !

Aah Les Déferlantes de Portes-lès-Valence
Des ECMA, j’ai fait escale à Moncton pour moins de 24 heures pour revenir en France juste à temps pour le début du Festival Aah les Déferlantes. Le 12 mars, mon protégé Pascal Lejeune ouvrait ce tout nouveau festival de musique francophone du Canada en France, « Aah Les Déferlantes », à Portes-lès-Valence, en première partie de Pierre Lapointe. Ce fut toute une belle soirée ! Ce festival fait suite aux Déferlantes qui avaient autrefois lieu à Capbreton, dans le sud-ouest de la France.

J’ai assisté à quelques spectacles de ce Festival pendant la semaine et j’ai aussi participé à la « Journée contact » entre les agents d’artistes et les programmateurs avec mon collègue d’Ovniprod, Karl Ouchet. Trois autres collègues ont aussi participé à quelques spectacles des Déferlantes, dont celui de Pascal.

Voix de Fête de Genève (Suisse)
Et c’est Pascal Lejeune qui clôturait le Festival Voix de Fête de Genève, dans le fameux bar Le Chat Noir, le 14 mars. Ce Festival et celui de Portes-lès-Valence se chevauchaient ; nous avons donc fait l’aller-retour entre les deux ! Nous avons fait l’aller-retour quatre fois en fait parce que les journées « pro » ne coïncidaient jamais avec les dates des spectacles de Pascal ! Nous en avons vu de belles montagnes !!!

Le Festival Alors chante de Montauban
C’est juste avant mon départ de Moncton pour Grenoble que j’ai eu un appel du directeur du prestigieux festival Alors chante de Montauban, en France, Joe Masure, m’annonçant que Pascal Lejeune avait été retenu pour une vitrine sur la scène Découverte de l’édition 2010 du Festival, qui se déroule du 11 au 15 mai. Joie ! Voilà une occasion en or pour mon protégé et une aide précieuse pour moi et mes collègues d’Ovniprod de pouvoir faire du vrai booking de spectacles en France. Pour la France, cet événement est comparable à la Bourse RIDEAU au Canada. Quelques centaines de programmateurs y seront afin de planifier leurs prochaines saisons de spectacles. J’y serai et ce sera certes l’un des événements les plus importants de l’année… ou presque ! Je vous en reparlerai bientôt puisque ça s’en vient dans 10 jours !

Le Chaînon Manquant
Une autre gigantesque nouvelle nous arrivée récemment. Le Chaînon Manquant, l’autre plus grand événement contact en France avec Montauban, a choisi Bette et Wallet pour y présenter une vitrine en octobre 2010. Quelle surprise ! C’est à la Bourse RIDEAU, à Québec, que les représentants de ce prestigieux événement ont eu un coup de foudre pour le duo néo-écossais. Nous n’avons pas fait de demande de vitrine au Chaînon Manquant ; c’est le Chaînon qui nous a demandé s’il pouvait accueillir Bette et Wallet ! Joie encore ! Il est donc à prévoir que je serai de retour en France à l’automne 2010 pour accompagner Bette & Wallet à cet événement qui se déroule à Figeac du 20 au 24 octobre.

Le festival « Sous les cèdres » de Montbonnot
Puisque je travaille depuis plus de 10 ans à la gestion des communications et des relations médias de plusieurs événements culturels en Acadie, mon collègue Karl Ouchet, d’Ovniprod, a cru bon m’inviter à « bosser » avec lui sur un événement dont il gère la programmation, le Festival « Sous les cèdres » de Montbonnot, une ville voisine de Grenoble. Le Festival aura lieu du 3 au 5 juin. Je travaille assez fort sur ce projet ces temps-ci. Je vous en reparlerai sous peu.

Conclusion des 4 premiers mois !
En étant à Grenoble, en ayant beaucoup moins de dossiers à gérer que lorsque je suis à Moncton avec tous mes contrats de communication et de relations médias – mais pas avec moins de boulot par contre – j’ai pu me rendre compte que l’important pour moi, pour les prochaines années du moins, étaient d’aider d’artistes acadiens dans leur carrière, pas seulement dans leurs relations de presse.

Ici, j'ai l'occasion de prendre un recul de ma vie folle en Acadie pour travailler tout autant, mais pour prendre le temps de réfléchir à ce que je crois être le plus important à ce moment-ci de ma carrière : développer mes capacités de gérer des carrières d’artistes acadiens et développer le marché pour eux dans cette région du monde qui a soif de notre musique, de notre accent, de notre charme !

À la Bourse RIDEAU en février, j’ai discuté avec la directrice du Réseau atlantique de diffusion des arts de la scène (Radarts), Jacinthe Comeau, afin de lui signifier mon intérêt de partager les connaissances acquises en France cette année. Mon collègue d’Ovniprod, Karl Ouchet, souhaite bien séjourner en Acadie pour une certaine période l’an prochain, toujours dans cette optique de réciprocité, et travailler avec moi à la formation. Et tout ça, sans compter qu’un de mes amis artistes songent venir travailler avec moi pour faire du booking d’artistes acadiens… Bref, ce ne sont pas les projets qui manquent !!! Dossier à suivre…

dimanche 25 avril 2010

Lancement de Longueur d’ondes d’avril-juin 2010 - Samedi 24 avril – Trois Baudets, Paris

J’ai eu la chance de prendre part au lancement du numéro d’avril-juin 2010 du magazine français Longueur d’ondes. L’événement avait lieu aux Trois Baudets, lieu culte de la chanson à Paris, à deux pas du Moulin Rouge. De son nom complet « Sur la même longueur d’ondes », ce magazine se consacre à la chanson, principalement au rock et au folk. Il est publié quatre fois par année à 100 000 exemplaires et distribué en France, Belgique, Suisse ainsi qu’au Québec… et un peu en Acadie.

J’y étais invitée pour y représenter le Festival acadien de Caraquet qui a établi un partenariat avec ce magazine. J’ai donc présenté au public présent, le Festival, Caraquet, la Péninsule acadienne et enfin l’Acadie. « Carol, explique-nous ce qu’est l’Acadie », m’a demandé comme première question l’animateur de la soirée, le directeur et rédacteur en chef de la revue, Serge Beyer. Toute une question à répondre devant un public de 250 personnes, mais une bonne occasion de faire connaître mon coin de pays…en 5 minutes ;-) Il faut dire par contre que dans ce numéro de la revue, que tout le monde avait en main, j’ai publié un texte d’une page et demie sur l’Acadie et sur sa musique comme je la vois à l’heure actuelle.

Je vous propose d’abord ce texte que j’ai publié dans le magazine Longueur d’ondes (No. 54, avril-juin 2010). Ensuite, je vous parlerai du merveilleux spectacle qu’on nous a proposé ce soir-là !


L’Acadie, terre inconnue
Par Carol Doucet

« Les Acadiens sont un peuple, et un peuple est plus fort qu’un pays. Un pays est une institution, mais un peuple est plus fort qu’une institution, car il a une âme, il a des rêves, il est vivant… »
─ Antonine Maillet, auteure acadienne, Prix Goncourt 1984


On dit souvent qu’en Acadie, il y a des musiciens dans chaque maison. Bien sûr, on sait que ce n’est pas tout à fait vrai, mais la musique est bien présente dans la vie de ce peuple. Et quand ils se déplacent en France, les artistes acadiens font fureur ! En Europe, quand on parle français avec un accent du Canada, on pense immédiatement qu’il s’agit de Québécois. Mais il n’y a pas que ! De plus en plus, « l’autre accent » du Canada français, l’accent acadien, fait son chemin.

L’Acadie, ce n’est pas un territoire géographiquement déterminé. Au départ, il s’agit du premier peuple français (venus entre autres de Bretagne et du Poitou Charentes) à s’être établi en Amérique en 1604. À partir de 1755, les Acadiens se retrouvent malgré eux dans un conflit qui oppose la France à l’Angleterre. Ils sont chassés de leur terre et déportés. Des années plus tard, plusieurs reviennent. Aujourd’hui, la grande majorité des Acadiens vit dans les trois Provinces Maritimes qui sont situées à l’est du Québec : le Nouveau-Brunswick (la seule province officiellement bilingue au Canada et dont le tiers de la population est francophone), la Nouvelle-Ecosse et l’Île-du-Prince-Édouard. On en retrouve également au Québec (notamment en Gaspésie, aux Îles-de-la-Madeleine et à Havre-Saint-Pierre) à Belle-Île-en- Mer ainsi qu’en Louisiane (leurs cousins cajuns) et ailleurs dans le monde. En fait, l’Acadie est là où se trouvent des Acadiens… Et le monde politique de la Francophonie internationale connait bien l’Acadie puisque le Sommet de la Francophonie, qui regroupe environ 55 chefs d’Etat et de gouvernement, a eu lieu au Nouveau Brunswick en 1999, plus précisément à Moncton, là où se trouve une université qui accueille surtout des étudiants acadiens, mais aussi des jeunes des quatre coins du monde.

Dans l’Acadie des Provinces Maritimes, il y a des artistes bien connus dans tous les styles, du rock au pop, du jazz au blues, du classique au country. Il faut préciser que la musique est jeune en Acadie. Au départ, ce sont les Edith Butler, Angèle Arsenault, Calixte Duguay, Donat Lacroix, suivi des groupes Beausoleil Broussard et 1755, entre autres, qui ont fait leur marque en musique populaire. Ces pionniers ont largement influencé leurs successeurs. Mais ce n’est qu’en 1994, lors du premier Congrès mondial acadien (un événement qui a lieu tous les cinq ans) qu’une véritable industrie du disque a vu le jour.

L’avènement d’un réseau de radios communautaires, la place importante que Radio-Canada (radio et télévision) accorde aux artistes acadiens et l’apport important des médias écrits de cette région qui fait une place de choix à la musique, tous styles confondus, a grandement aidé à bâtir une industrie de la chanson en Acadie. Cet appui des médias à faire connaître la carrière des artistes est une chance unique, surtout quand on se rend compte qu’en Europe, peu de médias se donnent cette mission !

Une industrie de la musique a donc pu naître, notamment grâce à des événements et des organisations qui se sont donné une réelle mission en ce sens. Le Festival acadien de Caraquet (voir encadré) est le plus important festival de musique dans l’est du Canada. Chaque année, il accueille des centaines d’artistes ainsi qu’un public de 150 000 personnes. Distribution Plages (www.plages.net) est le seul distributeur de disques spécialisé en musique acadienne. La FrancoFête (www.francofete.com) a permis d’emmener à Moncton des représentants de l’industrie de la musique de partout au Canada, de la France, de la Suisse, de la Belgique, de l’Italie, de la Louisiane et du Texas, entre autres, afin de voir des artistes acadiens sur scène, et de les inviter par la suite dans leur coin de pays.

Des concours comme le Gala de la chanson de Caraquet, qui existe depuis plus de 40 ans, est un véritable dépisteur de la relève musicale. Et depuis quelques années, la Fédération des jeunes francophones du Nouveau-Brunswick organise annuellement « L’accro de la chanson » qui permet aux jeunes des écoles secondaires de présenter leurs compositions en français. À Moncton, le Théâtre Capitol fait place à la relève acadienne dans cette salle qui est l’une des plus belles de l’est du pays. Et ce ne sont que quelques exemples d’une industrie musicale en pleine expansion…

Aujourd’hui, le monde commence à entendre parler des artistes acadiens. Plusieurs festivals européens font déjà une place de choix aux artistes de ce coin du monde, certains en font même leur spécialité. C’est le cas de Aah ! Les Déferlantes (Portes lès Valence), du Festival acadien de Saint-Aubin-sur-Mer, du Festival Interceltique de Lorient, de Pully Lavaux à l’heure du Québec (Suisse), etc.

Plusieurs jeunes artistes acadiens commencent à faire leur marque ailleurs qu’au Canada en se présentant de plus en plus sur scène en Europe. C’est notamment le cas de Pascal Lejeune (chanteur folk du Nouveau-Brunswick qui se produit de plus en plus en France, Suisse et Belgique, et qui sera sur la scène découverte d’Alors Chante à Montauban en mai prochain) ; Vishtèn (groupe trad dont les membres sont originaires de l’Île-du-Prince-Édouard et des Îles-de-la-Madeleine et qui a fait plus de 300 spectacles en Europe dans les dernières années) ; Radio Radio (groupe hiphop de l’heure venant de la Nouvelle-Écosse et du Nouveau-Brunswick ; Bette & Wallet (groupe folk de la Nouvelle-Écosse qui est sélectionné pour le Chaînon Manquant d’octobre 2010 en France) ; Dominique Dupuis (violoneuse du Nouveau-Brunswick vedette de la musique celte) ; Marie-Jo Thério (chanteuse acadienne emblématique) ; etc. Passé le charme de l’accent de ces artistes devenus ambassadeurs de leur coin de pays, quand la musique commence, on est vite impressionné par la qualité de leur art.

Le Festival acadien de Caraquet
http://www.festivalacadien.ca/

Le Festival acadien de Caraquet est une véritable institution. Situé dans la Péninsule acadienne au nord-est du Nouveau-Brunswick depuis maintenant 48 ans, cet événement est devenu une véritable fête de la culture et de la vitalité acadienne. Il est l’une des plus importantes attractions touristiques dans l’est du Canada ayant été inscrit une douzaine de fois parmi les 100 événements touristiques majeurs en Amérique du Nord. Le Festival s’est donné comme mission d’accompagner les artistes acadiens dans le développement de leur carrière en les présentant de façon continue à sa programmation. Il a lieu à chaque année du 1er au 15 août à Caraquet, dans la Péninsule acadienne, une région 100 % francophone située au nord-est du Nouveau-Brunswick.


Agnès Bilh en spectacle aux Trois Baudets de Paris

À tous les quatre mois, lors du lancement du magazine, une artiste est invitée à y présenter son spectacle. S’ajoutent à la soirée quelques amis de l’artiste en vedette. La chanteuse française Agnès Bilh était donc l’invitée de la soirée. Elle y a présenté, en deux parties, près d’une vingtaine de ses chansons. Au cours de la soirée montait sur scène un de ses invités, le temps d’une chanson. On a pu voir notamment Anne Sylvestre, Yves Jamait et Grand Corps Malade ! Toute une brochette d’artistes !

D’abord elle, Agnès Bilh. J’avoue que je ne la connaissais pas vraiment. Mais étant donné que j’allais la voir en spectacle, j’étais allée sur son MySpace écouter quelques chansons. Et au cours des derniers mois, j’avais l’impression de voir son nom partout. En effet, elle commence à vraiment faire sa place sur les scènes des grands festivals en France et dans les médias spécialisés en musique.

Et moi qui ne la connaissais pas, qui ne connaissais aucune de ses chansons, j’ai littéralement tout aimé de cette chanteuse. D’abord, bien sûr, ses textes. Quelle auteure ! Vraiment exceptionnelle. Ensuite la mise en scène du spectacle, toute simple, mais très bien. J’aime comment elle bouge sur scène, comment chaque chanson a son univers. Et la musique est géniale, l’artiste étant accompagnée de trois excellents musiciens.

En sortant du spectacle, en discutant avec quelques personnes autour de moi dans la salle, c’était unanime. D’ailleurs, on ne voulait plus la laisser partir ! Je ne sais plus combien de fois elle est revenue sur scène suite aux applaudissements qui ne finissaient plus.

Une vraie artiste, complète, de tous les talents. J’ai adoré… et acheté ses 4 CD !!! Deux avant la pause, et dans la deuxième moitié du spectacle, je me suis dit que je ne pouvais tout de même par partir de là avec juste la moitié de ses chansons :-)

Agnès Bihl

Grand Corps Malade

En duo avec Yves Jamait

En duo avec Anne Sylvestre

Le salut de la fin

mardi 30 mars 2010

Comment je suis devenue amoureuse de Bette & Wallet

Hey amis. J'ai été sur la route pendant plus d'un mois (Canada, France, Suisse) pour des événements contacts avec les artistes, et je n'ai pas eu le temps de mettre mon blogue à jour. Je vais le faire bientôt car j'ai plein de choses de commencées. Entre temps, voici un texte que Jean-Michel Tambourée m'a demandé d'écrire pour son journal en ligne... Je le remets ici, pour vous. À bientôt.

Le texte était d'abord publié ici : http://www.lesdeferlantes.com/CAROL-DOUCET-Comment-je-suis-devenue-amoureuse-de-Bette-Wallet_a125.html


Québec, dimanche 14 février 2010, jour de la Saint-Valentin. Je suis installée confortablement dans un joli petit Café du Vieux Québec. J’ai un rendez-vous avec Mary Beth Carty et Gabriel F. Ouellette qui forment le duo Bette & Wallet (http://www.bette-wallet.com/).

C’est notre deuxième rencontre en face-à-face. En décembre, ils étaient venus me voir à mon bureau à Moncton où nous avions discuté de l’aide que j’avais promis de leur apporter à la Bourse RIDEAU à Québec, en février. Ils avaient été acceptés pour présenter une vitrine lors de cet important événement contact et il leur fallait à tout prix un agent sur place pour rencontrer les délégués qui allaient être inscrits à cet événement d’envergure pour l’industrie de la musique au Canada et ailleurs.

Ce sont mes collègues d’Ovniprod, de Grenoble, qui m’avaient suggéré de leur parler. C’est qu’Ovniprod est l’agence d’artistes qui représente Bette & Wallet en France. Et moi, je travaille dans les bureaux d’Ovniprod pour 6 mois cette année afin de faire une immersion dans le monde du spectacle en France. Donc, mes collègues français, sachant que je serais à Québec pour la Bourse RIDEAU, me proposèrent de rencontrer ces artistes qui, au Canada, géraient complètement à eux seuls leur carrière en musique.

Mon rôle à Québec devait donc être de les représenter au salon-contact de RIDEAU et de prendre en note les intérêts que les délégués auraient pu démontrer à leur égard, de fournir aux délégués les renseignements pertinents sur le groupe, dont les dates de disponibilité et les cachets demandés, et de remettre aux gens intéressés des CD et dossiers de presse. C’est de cela dont nous devions discuter dimanche matin dans ce joli petit Café du Vieux Québec. Mais nous savions tous les trois, du moins nous nous en doutions, que la discussion allait aller plus loin que RIDEAU car déjà, une semaine avant, dans une réunion par Skype que nous avions eue, eux en tournée dans l’ouest canadien et moi à Grenoble, nous sentions que nous avions le goût d’aller un peu plus loin dans nos relations professionnelle. Déjà, nous avions commencé à parler de l’après RIDEAU, du booking de spectacles en Acadie, de collaboration entre eux, moi et Ovniprod, de leur prochain album, et quoi encore ? Donc dimanche matin, la discussion a vite tourné autour de l’après RIDEAU (même si l’événement n’était pas encore commencé)…

À la fin du déjeuner, Mary Beth a dit la chose suivante, qui paraissait évidente, mais qui n’avait pas été prononcée : « est-ce qu’on peut maintenant t’appeler notre manager ? » Pincement au cœur, sourire aux lèvres, des millions d’idées plein la tête, un léger stress mais habitée par un sentiment de bonheur, j’ai répondu : « oui ».

Ce « oui » était quand même réfléchi. Depuis la fin de l’année 2006, je suis la gérante et productrice de l’artiste Pascal Lejeune. Depuis ce temps, on m’a souvent proposé de gérer d’autres artistes, des artistes que j’aime, que j’adore même, mais mon emploi du temps ne me le permettait pas. Et je me devais de mettre tout mon temps dans le développement de la carrière de Pascal, de ne pas trop m’éparpiller ailleurs, car j’étais en mode apprentissage du métier de gérante. Et ce travail me demandait beaucoup d’investissement. Donc non, ce n’était pas le temps de prendre une autre carrière en main. Et il y avait aussi ma petite entreprise de communications que je devais gérer, mon gagne-pain.

Mais cette année, durant mon absence de la région de Moncton pour 6 mois (autres que deux petites périodes ici pour le boulot), je me suis rendue compte que le volet communications et relations médias de mon travail était très bien pris soin par Madeleine Blanchard qui m’appuie dans mon travail depuis maintenant plus de 4 ans. Mon bras doit, ma collègue, l’extension de moi-même, Madeleine a pris en charge le bureau de Moncton avec brio. Appuyée de Melissa Thibodeau et de nos collègues graphistes ( Branchdesign ), Madeleine n’a pas vraiment besoin de moi, pas au quotidien en tous cas. De toute façon, peu importe où je suis dans le monde, je ne suis jamais plus loin qu’un appel téléphonique, un coucou sur skype, un courriel ou un texto si elle a besoin de me parler. Mais le boulot, elle sait le faire, et bien le faire !

Donc pourquoi ne pas faire profiter de cette merveilleuse expérience que j’ai acquise en gérant la carrière de Pascal Lejeune depuis 2006 à d’autres artistes ? Pourquoi ne pas aller au bout de cette passion d’aider les artistes, la mission que je me suis donnée depuis plus d’une décennie ? Pourquoi ne pas en faire davantage un métier qu’un à côté (notons que cet « à côté » en était venu à occuper les trois quarts de mon temps… et je ne m’en suis jamais plaint) !

Le 14 février 2010 donc, jour de la Saint-Valentin, je suis devenue amoureuse de Bette & Wallet, comme je l’étais devenu de Pascal Lejeune un certain mois de décembre 2006, lors d’une réunion dans un certain Café de Petit-Rocher. Ces artistes, quand je les vois sur scène, je suis fière. Quand j’écoute leur CD, je suis fière. Quand les directeurs de festivals ou les directrices de salles de spectacles me disent qu’ils aiment ces artistes, qu’ils veulent les accueillir, je suis fière. Il faut aimer les artistes avec qui on travaille. Il faut les aimer beaucoup. Et moi, j’aime beaucoup.

dimanche 31 janvier 2010

Musicaction Canada lance à Nantes et à Paris la programmation de trois festivals en France et en Suisse

L’organisme Musicaction Canada a convoqué les professionnels du monde du spectacle au dévoilement de la programmation de trois événements qui auront lieu cet hiver et ce printemps, en France et en Suisse, et qui font une place importante aux artistes francophones du Canada. En fait, deux des trois festivals proposent uniquement des artistes canadiens. Le premier événement a eu lieu à Nantes dans le cadre des BIS le jeudi 21 janvier et le second au fameux Trois Beaudets, de Paris, le samedi 23 janvier. Les directeurs des festivals en question étaient sur place afin de présenter leur programmation.

Aah ! Les Déferlantes ! (Portes-lès-Valence, France)
12 au 18 mars 2010
http://www.lesdeferlantes.com/

La directrice de Musicaction, Andrée Ménard, au lancement de Paris

Aah ! Les Déferlantes ! est la rencontre de deux festivals, soit Les Déferlantes de Capbreton et AAh ! Un festival ! qui était organisé par le Train-Théâtre de Portes-lès-Valence. C’est grâce à la générosité de l’équipe du Train-Théâtre, spécialement de son directeur Luc Sotiras qui a bien voulu accueillir Les Déferlantes que la municipalité de Capbreton avait choisi d’abandonner, que Les Déferlantes ont pu renaître de leurs cendres... Les Déferlantes sont bien connues en Acadie puisque l’événement a accueilli, au fil des ans, plusieurs des artistes de ce coin de pays. J’y suis allée moi-même deux fois pour y accompagner des artistes. Aah ! Les Déferlantes ! accueille uniquement des artistes francophones du Canada. Voici la programmation 2010 :

- Vendredi 12 mars : Pascal Lejeune (Nouveau-Brunswick) / Pierre Lapointe (Québec)
- Samedi 13 mars : Thomas Hellman (Québec) / Yann Perreau (Québec)
- Dimanche 14 mars : Caracol (Québec)
- Lundi 15 mars : Chloé Ste-Marie (Québec)
- Mardi 16 mars : David Marin (Québec) / Ariane Moffat (Québec)
- Mercredi 17 mars : Elisapie Isaac (Québec) / Bori (Québec)
- Jeudi 18 mars : Madame Moustache (Québec) / Swing (Ontario)
- Aussi : Tricia Foster (Ontario) / Cindy Doire (Ontario) / Daniel Roa (Manitoba)

Voix de Fête (Genève, Suisse)
3 au 14 mars 2010
http://www.voixdefete.com/

La 12e édition du Festival Voix de Fête, de Genève, accueillera aussi des artistes du Canada, mais aussi de l’Europe. La liste est longue mais la programmation est disponible sur le site web du Festival. Parmi les artistes du Canada, notons :

- Jeudi 11 mars : Tricia Foster et Thomas Helman (Le Box) / Cœur de pirate (Casino Théâtre) / Yann Perreau (Chat noir)
- Vendredi 12 mars : Daniel Roa / Cindy Doire (Le Box)
- Samedi 13 mars : David Marin (Le Box) / Caracol (Chat noir)
- Dimanche 14 mars : Pascal Lejeune (Chat noir)

La programmation officielle ici :
http://www.voixdefete.com/content/index.php?section=38
La programmation complète (incluant les bars) ici :
http://www.voixdefete.com/content/index.php?section=2

Pully Lavaux à l’heure du Québec (Suisse)
4 au 12 juin 2010
http://www.pully-quebec.ch/

Il s’agit d’un festival qui a lieu à tous les deux ans et qui accueille presque uniquement des artistes francophones du Canada. J’y suis allée en 2006 alors que de nombreux artistes acadiens étaient programmés : Ode à l’Acadie, Isabelle Roy, Suroît, Fayo, etc.

Au programme cette année :
- Vendredi 4 juin : David Marin / Caroline Desbiens
- Samedi 5 juin : Caroline d’Été / Cœur de pirate
- Dimanche 6 juin : Lara / The Lost Fingers
- Lundi 7 juin : Danny Boudreau
- Mardi 8 juin : Catherine Durand / Garou
- Mercredi 9 juin : David Marin / Caroline Desbiens / Catherine Durand / Garou / Lara / Joseph Edgar / Annie Blanchard / Andréa Lindsay
- Jeudi 10 juin : Andréa Lindsay / Damien Robitaille / Amélie Laroque / Geneviève Toupin / Dumas / Les Cowboys Fringants
- Vendredi 11 juin : Émilie Cleper / Daniel Lavoie / Damien Robitaille / Catherine Durant / Mario Brassard / Caroline d’Été / Dumas / Les Cowboys Fringants
- Samedi 12 juin : Robert Charlebois / Suroît

dimanche 24 janvier 2010

Les BIS de Nantes

20 et 21 janvier 2010
Centre des congrès de Nantes
www.bis2010.com/fr


Les Biennales Internationales du Spectacle (BIS) se déroulent à tous les deux ans à Nantes. J’y ai participé pour la première fois cette semaine. Je suis abonnée à la lettre d’info des BIS de Nantes depuis des années ; j’avais bien hâte de vivre enfin cet événement très important dans le monde du spectacle. Les BIS se définissent comme étant "l'événement international des professionnels du spectacle et des acteurs culturels."

Je suis une habituée de ce genre d’événements, mais à plus petite échelle. Pour mes amis acadiens, les BIS ressemblent en quelque sorte à la partie « salon-contact » de la FrancoFête en Acadie ou encore de la Bourse RIDEAU à Québec. Il n’y a pas de vitrines d’artistes comme tel – quoique des spectacles soient présentés dans la région en soirée – mais il y a une série d’ateliers, de conférences et de débats. Et bien sûr, il y a ce salon-contact géant. Les BIS, c’est gros ; on y retrouvait cette année plus de 140 exposants et un peu moins de 10 000 délégués venant de 52 pays !


J’étais dans deux kiosques, qui heureusement étaient voisins, et c’était voulu. Je suis allée à Nantes avec l’équipe au complet d’Ovniprod. Nous étions 8 à rencontrer des diffuseurs, tourneurs, producteurs et artistes. À côté de nous, il y avait le kiosque de Musicaction qui a décidé cette année de réunir aux BIS des professionnels de la musique du Canada français afin de promouvoir l’action que cet organisme mène en Europe pour des artistes dont il soutient la production, la promotion et la tournée. Au kiosque de Musicaction, nous étions plus de 20 personnes, dont trois de l’Acadie, mais moins d’une dizaine y ont travaillé en permanence, ou presque. Par contre, à un moment donné, tous sont allés dans un banquet et revenus près de trois heures plus tard… je suis restée sur place et j’y ai rencontré des dizaines de personnes. C’étaient trois heures épuisantes mais intéressantes et enrichissantes quand même !

Les artistes de France qui rêvent de tourner au Canada
Aux BIS, il y a sûrement beaucoup plus d’artistes d’inscrits que de diffuseurs, producteurs et tourneurs. Cela veut dire en fait que nous avons dû prendre beaucoup de notre temps pour répondre aux questions des artistes qui se cherchaient un tourneur et, surtout, qui se demandaient comment venir jouer au Canada !!! La phrase que j’ai entendue le plus souvent quand j’étais au kiosque où l’on avait placé la grande affiche de "Musicaction Canada" est la suivante : « Je suis un artiste de France et j’aimerais tourner au Canada, vous pouvez m’aider ? » Ahhhhh ! Le temps de leur dire que nous étions là pour la raison inverse, soit de faire tourner des artistes du Canada en France, et voilà de précieuses minutes de passées… Mais finalement, la plupart du temps, nous prenions le temps de leur parler de divers réseaux de tournées et de lieux de promotion chez nous !


Mon but principal était de « vendre » Pascal Lejeune mais je n’ai pas fait que ça, bien sûr. Quand j’étais au kiosque d’Ovniprod, et quand l’occasion se présentait, je parlais des autres artistes représentés, quoique mes collègues étaient là pour faire ce boulot, et je les appuyais au besoin. Et quand j’étais au kiosque de Musicaction, je remettais aux personnes intéressées de la documentation sur divers artistes de la francophonie canadienne. S’ils avaient des questions sur des artistes spécifiques, je répondais et sinon, je leur parlais de Pascal Lejeune et je leur remettais un dossier et un CD.

J’ai fait de bons contacts pour Pascal. On ne sait jamais pour sûr à la sortie de ce genre d’événements si les contacts établis peuvent mener à de réels contrats de spectacles, mais habituellement, certains suivis donnent de vrais résultats. C’est donc un dossier à suivre ;-) Je suis partie de là avec une foule de nouveaux contacts, et j’en suis bien contente. Je bloguerai des nouvelles à ce sujet quand le temps viendra…

Une vraie belle rencontre avec l’équipe d’Ovniprod
Ces trois jours ont été des plus intéressants. D’abord parce que j’y ai passé des journées intensives avec mes sept collègues d’Ovniprod. Nous avons loué une mini-van pour nous y rendre tous ensemble, et sur place, un appartement où nous nous sommes fait des bouffes et des soirées de bonnes discussions ! Ça a été absolument génial ! Une vraie rencontre d’équipe, une vraie réunion de travail, et un apprentissage intense sur les artistes d’Ovniprod, les façons de travailler de chacun et chacune, la façon de travailler en équipe, et surtout, la façon de travailler sérieusement et professionnellement tout en s’amusant.

Parce que l’équipe d’Ovniprod n’est pas une équipe comme les autres ! Le nom Ovni est significatif ! Avant de partir, nous avons eu plusieurs réunions afin de bien planifier le kiosque et le travail que nous allions y faire. Nous avions parlé des 15 artistes et groupes représentés, les forces de chacun, leur disponibilité, les cachets demandés pour chacun, nous avons fait des grilles. Nous étions prêts à parler de nos artistes.

Pour ce qui en est de la décoration du kiosque, toutes sortes d’idées sont sorties !!! D’abord, comme toile de fond, quelque chose de très Ovni pour créer un peu de folie et se démarquer. Et aussi, des affiches de nos artistes. Nous avons préparé un site web spécialement pour l’événement, et comme carton promo, le dessin d'un ovni, des fusées et autres éléments extraterrestres avec nos huit visages sur le devant, et la liste des artistes avec nos coordonnées sur le dos. Ces cartons, nous les avons insérés dans des petites pochettes de CD en papier. Nous avions aussi un écran pour montrer des vidéos des artistes et des postes d'écoutes pour les CD. Puisque nous n'avions pas eu le temps de compléter l'insertion des cartons dans les pochettes avant notre départ, nous avons fait cela, et d'autres petites tâches, sur la route Grenoble-Nantes. Nous avions huit heures devant nous... En arrivant à l'appartement que nous avions loué à Nantes, nous avons complété le découpage et le collage ;-)


Pour attirer les gens à notre kiosque, nous avons distribué un peu partout dans le Centre des congrès de Nantes des petits papiers annonçant nos services... mais pas n'importe comment ! Un carton promo basé sur des pubs de médiums (oui oui des vrais) qui sont déposées régulièrement dans la boîte aux lettres du bureau. Pascal Auclair a eu l'idée de changer quelques mots de la pub originale afin de les remplacer par des termes reliés au booking de spectacles... Beaucoup de gens sont venus nous voir au kiosque, avec ce papier en main, et un large sourire !


Mes collègues ont aussi préparé des « passe-la-tête » avec différentes créatures et nous demandions à nos invités de choisir le modèle et de poser leur visage derrière, le temps que nous prenions une photo. Ça a été très drôle. Et enfin, nous avions apporté un ami, un crocodile, tout vert, un jeu en fait. Quand on lui ouvre grand la bouche, on appuie sur les dents de la bête, une à la fois, et à un moment donné, la gueule se ferme. Nous disions aux tourneurs avec qui nous réservions des spectacles que s’ils gagnaient, nous leur ferions un rabais de 10 % sur les spectacles… Nous avons joué avec eux et beaucoup se sont prêtés au jeu… mais en réalité, ce sont surtout les membres de l’équipe d’Ovniprod qui ont joué avec le crocro du petit-déjeuner jusqu’aux petites heures du matin, jusqu'à en avoir mal aux doigts !!!

Les BIS de Nantes 2010 pour l’équipe d’Ovni auront été mémorables !